A19, A10 neuf, ou à dix-neuf ?

L’A19 serait-elle devenue vraiment une autoroute écolo ?

J’ai très rarement l’occasion d’utiliser cette nouvelle infrastructure soit-disant indispensable et je ne suis pas le seul. En effet, à l’occasion du week-end prolongé du 11 novembre, j’ai récupéré des amis tourangeaux pour un voyage vers l’Est dans un cadre associatif. Le rendez-vous étant fixé à l’entrée Orléans Centre de l’autoroute, il devenait logique de prendre l’A19. Départ le jeudi matin, et retour le dimanche soir, c’est-à-dire au plus fort du flux automobile de ce long week-end. A10 et A6 à chaque extrémité étaient saturés, mais en basculant sur l’A19, on s’y retrouve seul. Sur près de 100kms, on peut y croiser au plus 2 dizaines de voitures, et c’est pourquoi que je me suis dit que c’est de là que devait venir son nom; est-ce une autoroute que l’on prend à 19 simplement ?

Alors oui, si sa construction est une hérésie environnementale, son utilisation actuelle en fait certainement une des autoroutes qui dégage le moins de CO2 du fait de sa si faible fréquentation. Nous n’avions pas compris le président du conseil général lorsqu’il annonçait l’autoroute la plus écologique. Lui seul savait le peu d’intérêt de cette infrastructure coûteuse dans un département où tant de besoins sociaux insatisfaits existent encore.

Le réseau autoroutier français actuel est bien suffisant à remplir sa vocation d’utilité publique, mettons-y éventuellement des moyens pour l’entretenir, le rendre plus sûr et le déneiger rapidement l’hiver. Mais arrêtons de renier le Grenelle en projetant de nouvelles infrastructures inutiles qui peuvent être avantageusement remplacées par l’aménagement du réseau routier actuel et le développement des transports en commun !

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