La 6ème édition des journées du film Italien de Tours Viva il Cinema marque la maturité de ce festival avec un très bonne programmation ! Cela a d’ailleurs été salué par la présence importante de réalisateurs/trices et d’acteurs/trices de renom.
Passant un très bon week-end avec des amis, nous nous sommes limités à 5 films, variés mais nous offrant tous de grands moments.
Viva la libertà (vive la liberté)
Excellent film de Roberto Andò (présent à la projection) avec l’excellent Toni Servillo entouré d’autres très bons acteurs. Dans ce film de 2013, sur la vie politique italienne, on trouve quelques éléments préparant au résultat électoral de 2018, et la crise de confiance très actuelle envers le monde politique. Très heureux d’y retrouver des scènes au château d’Étoges, que je fréquentais lors de ma période rémoise.
Una Storia senza nome (une histoire sans nom)
C’est le dernier film de Roberto Andò (toujours présent à la projection) présenté en avant-première française. C’est un thriller amusant autour de la disparition d’un tableau du Caravage dans une église sicilienne, à la fin des années 60. Le film est servi par une excellente Micaela Ramazzotti.
L’ospite (l’invité)
C’est le dernier film de Duccio Chiarini, et la projection s’est faite en présence de l’actrice Anna Bellato. A la suite d’une séparation avec sa compagne, Guido est obligé de squatter chez ses parents et différents amis. Cette situation le fait rentrer dans l’intimité de ses proches et lui permet d’assister involontairement à des crises sentimentales. Le réalisateur sonde ainsi la complexité des rapports amoureux d’aujourd’hui.
Fiore Gemello (fleur double)
Laura Luchetti, la réalisatrice, dont c’est le dernier film, était présente. C’est une très belle histoire, de la fuite de 2 adolescents dans la belle lumière de Sardaigne : Basim, jeune migrant ivoirien qui a échappé aux passeurs, et Anna, qui cherche à échapper au meurtrier de son père. Des dialogues très sobres laissent la place aux sentiments et aux relations humaines.
Il bene mio
Dernier film de Pippo Mezzapesa, avec l’excellent et lunaire Sergio Rubini. Elia, est le seul habitant resté dans Provvidenza, village partiellement détruit par un tremblement de terre. Il résiste face aux autorités et aux pressions amicales de son entourage. Un très beau film sensible sur le souvenir, la mémoire et le deuil.
Ces projections furent toutes de très bons moments, mais qui occasionnent bien sûr la frustration de ne pas avoir vu plus de films, mais cela sera très vite rattrapé !
Nous vous invitons à découvrir la richesse du cinéma italien, presque toujours ancré dans une réalité du pays. Il faut pour cela profiter des festivals et des sites spécialisés, car malheureusement un faible part de la production est distribuée en France.